Ciné Débat Vendredi 16 novembre 20H45 à CinéMassy

Place de France, à côté de l’Opéra

Dans le cadre de la semaine de la solidarité internationale animée par le collectif SSI de la ville de Massy, CinéMassy et notre groupe Amnesty des « Hauts de Bièvre » s’associent pour vous proposer la projection du film « La PIROGUE » du réalisateur Moussa TOURE.

Le film sera suivi d’un débat avec Adelie CHEVEE, responsable de la commission « Personnes déracinées » à Amnesty France.

LE FILM (Extraits de Allo Ciné)

Un village de pêcheurs dans la grande banlieue de Dakar, d’où partent de nombreuses pirogues. Au terme d’une traversée souvent meurtrière, elles vont rejoindre les îles Canaries en territoire espagnol.
Baye Laye est capitaine d’une pirogue de pêche, il connaît la mer. Il ne veut pas partir, mais il n’a pas le choix. Il devra conduire 30 hommes en Espagne. Ils ne se comprennent pas tous, certains n’ont jamais vu la mer et personne ne sait ce qui l’attend.

Le film La Pirogue traite de l’immigration africaine, et plus particulièrement de ces voyages meurtriers qui poussent les Africains à traverser l’océan sur des pirogues au péril de leur vie, dans l’espoir de rejoindre l’Europe. La plupart du temps, seuls les hommes entreprennent de se lancer dans une telle aventure, mais dans le film, on découvre qu’une femme s’est glissée parmi les clandestins. Moussa Toure tenait ainsi à montrer que la femme africaine est aussi forte que l’homme et peut faire autre chose que de « piller le mil. »

Au Sénégal, toutes les familles comptent au moins une personne qui a tenté de traverser l’océan en pirogue. Selon le réalisateur Moussa Toure, ce phénomène est un véritable fléau pour le pays, dont la population se compose majoritairement de jeunes de moins de 20 ans, la plupart sans aucune perspective d’avenir. Il a lui-même rencontré un jeune mécanicien qui avait tenté la traversée en pirogue avant d’être reconduit au Sénégal par les services d’immigration clandestine.

Comme le souligne Moussa Toure, son film, qui se déroule essentiellement sur une pirogue, rassemble différentes ethnies : « Je voulais que les hommes qui s’embarquent sur la pirogue soient d’origines ethniques différentes. Le Sénégal compte douze ethnies. C’est ainsi que sur le bateau, se retrouvent côte à côte des Toucouleurs, des Wolofs et des Guinéens qui sont Peuls », déclare-t-il. Si tous ces individus sont réunis sous la caméra du cinéaste, c’est en partie pour montrer à quel point les situations extrêmes (en l’occurrence, la traversée de l’océan en pirogue) placent chaque être humain sur le même plan.

Le scénario, qui est passé par de nombreuses phases de réécriture, a mis près de trois ans à voir le jour dans sa version définitive ! Le cinéaste a d’ailleurs refusé d’être crédité en tant que scénariste, car il estimait que son manque de recul par rapport au sujet traité ne lui permettait pas de prendre part au processus, contrairement aux deux scénaristes attitrés, David Bouchet et Eric Névé, qui bénéficiaient quant à eux de la distance nécessaire.

Selon Eric Névé, le producteur de La Pirogue, ce film est un travail de mémoire qui servira aux Français d’origine africaine des futures générations, afin qu’ils se rappellent que leurs parents ont affronté les eaux pour leur offrir une vie meilleure. « Cela fera partie de leur histoire, cela fera partie de l’Histoire de France », déclare-t-il.

Pour voir la bande annonce

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