En solidarité avec le peuple d’Égypte nous vous invitons à venir
nous rejoindre à la GRANDE MARCHE VENDREDI 25 JANVIER de
17.00 à 20.00 de Belleville à Bastille
Après deux ans d’espoir, de changement et de révoltes, force est de constater que la situation des
droits humains en Egypte est encore pire que sous le régime de Hosni Moubarak.
L’Egypte n’est toujours pas dotée d’un système démocratique qui respecte les libertés
fondamentales. Alors que l’Egypte déplore plus d’un millier de martyrs et plus de 8000 blessés, une
seule faction de la population s’impose et impose ses idées qui ne servent qu’à menacer l’unité des
Egyptiens et qui ne respecte aucunement les demandes basiques de la révolution du 25 janvier.
Nous manifestons contre :
Une constitution qui ne respecte pas la démocratie et les libertés fondamentales : certains articles
de cette constitution menacent la liberté d’expression et la liberté de la presse. La liberté syndicale
n’existe plus, car ce texte n’autorise la création que d’un seul syndicat par lieu de travail.
Une constitution qui ne traite pas les problèmes de justice sociale, car elle ne définit pas comme
prioritaires la sécurité sociale, la lutte contre la pauvreté et la meilleure distribution des richesses.
Nous réclamons les demandes basiques de la révolution : Pain, liberté et justice
Une constitution qui bafoue les droits des femmes et ne respecte pas leur indépendance
Les procès militaires : plus de 13 000 citoyens, majoritairement des jeunes révolutionnaires ont été
jugés en cour martiale et le nombre ne cesse d’augmenter depuis l’arrivée au pouvoir de Mohamed
Morsi. Il faut donc libérer sans délai tous les opposants politiques et les simples citoyens accusés à
tort, et abroger l’article 198 de la nouvelle constitution qui autorise ces procès iniques de civils devant
des tribunaux militaires.
Le discours de haine et de discrimination véhiculés par certains courants islamistes qui divisent la
population : nous exigeons l’arrêt immédiat de tels discours dans les médias et nous insistons sur
l’unité des citoyens et l’égalité de tous les Egyptiens.
Le laxisme juridique à l’égard des responsables impliqués dans l’assassinat des manifestants et
opposants politiques depuis le 25 janvier 2011 jusqu’aujourd’hui : en effet, quasiment tous les procès
se sont terminés par un acquittement des accusés. Nous réclamons que l’état de droit soit rétabli, et
que les victimes obtiennent réparation.
La place beaucoup trop importante accordée à l’armée dans la constitution : il faut définir la juste
place de l’armée dans la société et ne pas lui accorder des prérogatives qui la placent au-dessus des
citoyens et du pouvoir civil (Ex. les procès militaires et l’économie protégée de l’armée)
L’indépendance des juges se trouve menacée : le président Morsi a utilisé ses prérogatives pour
bloquer le fonctionnement des instances juridiques. Nous exigeons une loi qui protège
l’indépendance des juges et du pouvoir juridique en général. Globalement, la séparation des
pouvoirs n’est pas encore instaurée en Egypte, la constitution accordant un pouvoir d’ingérence trop
important au président.
En savoir plus sur les nouveaux pouvoirs conférés au président égyptien