Documentaire de 52 min réalisé par Fabrice GARDEL et Sabrina SUBASIC
Depuis la création des tribunaux pour l’Ex-Yougoslavie et le Rwanda, les plaintes pour crimes contre l’humanité se multiplient.
« Viol, arme de guerre » met en lumière les histoires des victimes des crimes de guerre en Ex-Yougoslavie : Esmija raconte comment elle a été séquestrée et violée devant ses enfants tandis que Dika et Nuska retournent au tristement célèbre camp d’Omarska.
Torture, exécutions, viols : Omarska était un véritable camp d’extermination. les deux amies, qui ont été séquestrées ensemble, racontent les sévices, les humiliations dont elles ont été victimes. un homme aussi témoigne.
Si Edo parle, c’est que sa femme ne peut plus le faire. d’origine allemande, elle s’est suicidée après avoir été violée. Murée dans le silence, « elle n’a pas pu supporter la vie après »…
enfin, il y a Jasna, dont les deux enfants ont été tués et jetés dans un charnier : « Je pouvais tout imaginer : les tueries, les viols, qu’ils ont tué mon mari… Mais qu’ils tuent des enfants, cela n’a pas pu rentrer dans ma conscience ». Jasna veut témoigner car toutes les autres femmes qui ont été détenues avec elles sont mortes.
Face à ces témoignages se tiennent les visages impassibles et les déclarations sans remords des bourreaux inculpés devant le tribunal pénal international de la Haye.
Le procès de Slobodan Milosevic devant la Cour internationale de La Haye jette une lumière crue sur les terribles agissements des Serbes en Bosnie, lors de la guerre consécutive à l’éclatement de la Yougoslavie, entre avril 1992 et décembre 1995.
Face à ces souffrances infinies, le masque impassible des bourreaux et leur déclarations dépourvues de tout remords devant le Tribunal pénal international de La Haye.
Dans l’acte d’accusation pour génocide qui frappe Milosevic apparaissent deux crimes inédits dans ce genre de procès : le viol et l’esclavage sexuel.
Au-delà des histoires personnelles, ce film émouvant et dur lève le voile sur les ressorts politiques de ces viols utilisés comme arme de guerre.
Le programme des diffusion et rediffusion est le suivant :
Vendredi 22 février 2013 à 20h30
Dimanche 24 février 2013 à 01h00
Mardi 26 février 2013 à 19h30
Vendredi 1er mars 2013 à 23h50
Dimanche 3 mars 2013 à 22h25
Jeudi 7 mars 2013 à 20h35
Ce documentaire vient en complément du film de Juanita Wilson « As if I am not there » soutenu par Amnesty et dont nous reparlerons ultérieurement…