Nous vous en parlions déjà dans un « post » intitulé « Des réponses à nos courriers » du 15 février dernier…
L’acharnement judiciaire sur Albert Woodfox peut et doit cesser maintenant !
Depuis plus de 40 ans, Albert Woodfox, 66 ans, est placé en détention à l’isolement : un châtiment cruel, inhumain et dégradant.
Le 26 février 2013, la condamnation d’Albert Woodfox pour le meurtre d’un gardien de prison a été annulée par un juge, pour la troisième fois en vingt ans. Cette décision ouvre la voie à sa libération ou à un nouveau procès.
Pourtant, le procureur de l’État de Louisiane a déjà indiqué vouloir faire appel, ce qui repousserait de plusieurs années la fin des souffrances pour Albert: le procureur a trente jours pour faire appel.
Nous devons donc nous faire entendre avant.
Cliquez ici pour SIGNEZ NOTRE APPEL adressé au Procureur de l’Etat de Louisiane
Ici, des vidéos (en anglais) sur la fameuse prison Angola de Louisiane où sévit l’esclavagisme
Albert Woodfox a été déclaré coupable en 1973, avec Herman Wallace, du meurtre de Brent Miller. Les doutes sur leur culpabilité sont nombreux. Aucune preuve matérielle n’a permis d’établir leur implication, des preuves ADN susceptibles de les disculper ont été égarées et leurs condamnations sont fondées sur des témoignages douteux – la plupart des témoins étant revenus sur leurs déclarations. Ces dernières années, des documents ont resurgi qui donnent à penser que le principal témoin oculaire avait été suborné par des agents de l’administration pénitentiaire afin de faire des déclarations accusant ces deux membres des Black Panthers. Ces derniers ont toujours fermement nié, pendant toutes ces années, être impliqués dans ce meurtre.
Les deux hommes, à l’isolement depuis plus de 40 ans, sont à la connaissance d’Amnesty International les détenus soumis depuis le plus longtemps à ce châtiment cruel, inhumain et dégradant qui laisse des séquelles mentales et physiques importantes.