Le 23 septembre, Nadia Tolokonnikova entame une grève de la faim, seul moyen d’être entendu par les autorités pénitentiaires.
La Pussy Riot emprisonnée pour cause de hooliganisme et blasphème, a été hospitalisée dimanche après 7 jours de grève de la faim.
L’administration pénitentiaire russe a interdit tout droit de visite à son mari.
Rappelons que Nadia Tolokonnikova a été condamnée en 2012 à deux ans de travaux forcés le 26 juillet dernier, la justice russe avait rejeté en appel sa demande de libération anticipée.

La Pussy Riot Nadia Tolokonnikova au cours d’une audition à Zubova Polyana, le 26 avril 2013. La Pussy Riot Nadia Tolokonnikova au cours d’une audition à Zubova Polyana, le 26 avril 2013. | REUTERS/MIKHAIL VOSKRESENSKY
Elle décrit ses conditions de détention au camp de travail pour femmes en Mordovie (chère à Gérard Depardieu) dans une lettre ouverte – publiée ici in extenso en français : « esclavage » avec des journées de 16 à 17 heures de travail, punitions collectives, menaces de mort… Au lieu d’ouvrir une enquête sur les violations dénoncées, les autorités l’enferment à l’isolement.
Et comme souvent – il n’est qu’à voir, revoir, lire ou relire Michel Terestchenko, Philip Zimbardo ou Stanley Milgram – le système fait produire la répression non directement par la hiérarchie mais par son ombre.
Vous trouverez ici, un interview de Zoïa Svetova, visiteuse de prison, militante des droits de l’homme, écrivain, reporter au magazine New Times paru dans le journal « Le Monde » en date du 26/09/13.