Une illustration du dessinateur Aurel (paru dans le journal Le Monde du 07/10/13) qui laisse songeur…
L’article s’intitule « La grande solitude des défenseurs des libertés » et est écrit par Jean-Baptiste de Montvalon.
« Doux rêveurs », « angéliques », « illégitimes », « droits-de-l’hommistes »… Qu’ils soient défenseur des droits, contrôleur général des lieux de privation de liberté, responsables associatifs, avocats, magistrats, ils ont l’habitude de ces noms d’oiseaux dont on les affuble pour les disqualifier d’emblée, eux ou la cause pour laquelle ils se battent : la protection de libertés fondamentales et de droits universels.
Autant de garanties indispensables, en particulier pour les plus démunis, mais qui sont balayées (avec leurs défenseurs) comme quantité négligeable par gros temps populiste, comme celui qui frappe notre continent.
« Dans cette espèce de maelström, on n’est pas audible », observe Florent Gueguen, directeur général de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars). « Il est difficile de sensibiliser les gens, et encore plus de les convaincre », renchérit Patrick Baudouin, avocat et ancien président de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), qui évoque un « rouleau compresseur ». « Les gens se recroquevillent. On a un peu l’impression d’emmerder le monde », résume Antoine Grézaud, directeur de cabinet du défenseur des droits, Dominique Baudis.
L’ampleur de la polémique sur les Roms, et la nature des propos tenus à ce sujet par Manuel Valls, ont surpris, y compris ceux qui croyaient avoir tout entendu. Jugeant « indignes et mensongers » les propos du ministre de l’intérieur, Christine Lazerges, présidente de la Commission nationale consultative des droits de l’homme, observe qu’ils surviennent dans un « inquiétant climat démagogique » marqué par « la peur de l’autre ». Le débat est « centré sur divers exclus qui pollueraient le « vivre-ensemble », détricoteraient le lien social. On laisse entendre que ceux qui sont au bord du chemin le sont par leur faute », relève l’ancienne députée socialiste.
La suite sur le site du Monde…