Rassemblement en soutien au peuple syrien samedi 19 octobre

« Crimes contre l’humanité et crimes de guerre en Syrie : non à l’impunité »
Samedi 19 Octobre – Place de la République, de 14h à 18h
(prises de paroles et concert de musique syrienne sont prévus)

Le 27 septembre, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté la résolution 2118 sur la destruction des armes chimiques en Syrie.

Bien qu’elle témoigne d’une petite avancée dans la mobilisation du Conseil de sécurité, cette résolution n’apporte aucune solution à la crise humanitaire. Elle ne répond pas à l’exigence de saisine de la Cour pénale internationale qui doit juger les auteurs des crimes contre l’Humanité et des crimes de guerre commis depuis 30 mois en Syrie. Elle n’empêche pas non plus la poursuite massive de tels crimes à l’encontre du peuple syrien.

Nous ne pouvons admettre l’actuelle impunité dont bénéficient tous les auteurs de crimes contre le peuple syrien.
Les membres de Conseil de sécurité doivent prendre des mesures efficaces pour garantir l’arrêt des violations graves des droits humains et du droit international humanitaire, la justice pour les victimes et l’accès immédiat de la population civile à l’aide humanitaire.

Au delà de l’attribution du prix Nobel de la Paix à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), personne n’a encore été tenu pour responsable des crimes de guerre qui sont commis en Syrie, y compris les terribles attaques à l’arme chimique. Les armes classiques continuent d’être utilisées pour perpétrer des atrocités de masse. L’annonce faite doit inciter la communauté internationale à mettre un terme aux violations massives en Syrie et à mettre en œuvre l’obligation de rendre des comptes pour les crimes de guerre imputables à toutes les parties au conflit.

Amnesty International France se joint au rassemblement

« Crimes contre l’humanité et crimes de guerre en Syrie : non à l’impunité »
Samedi 19 Octobre
Place de la République, de 14h à 18h
(prises de paroles et concert de musique syrienne sont prévus)

Sophie Durieux-Paillard (Médecin hospitalier à Genève) a écrit un article terrible dans le Monde daté du 16/10/13, intitulé « Les réfugiés du « printemps » syrien abandonnés par les démocraties ».
Quelques extraits :

La France est prête à punir ceux qui ont pris la décision de gazer des innocents, avait annoncé il y a quelques semaines le président de la République française en réponse à l’utilisation d’armes chimiques dans le conflit syrien…
Une quinzaine de jours plus tard, elle se faisait toujours attendre et les tergiversations de l’ensemble du monde occidental devaient faire sourire celui qui avait averti l’attendre de pied ferme. Depuis, grâce à l’entregent russe, la diplomatie onusienne a repris la main et, d’ici juin 2014, la Syrie aura éliminé l’ensemble de ses armes chimiques. Qui peut croire que le gouvernement syrien va jouer cartes sur table et ouvrir grandes les portes de ses arsenaux aux Nations unies ? Et quand bien même cela serait, il n’en reste pas moins que, chaque jour, des victimes civiles et des opposants au régime tombent. On en conclut que pour la communauté internationale, il reste tolérable de mourir sous la torture, des suites d’un bombardement classique, ou de faim dans un quartier assiégé de Damas. La leçon sera entendue : tuer conventionnellement n’expose pas – ou pas beaucoup – à des punitions.

Je ne peux en effet m’empêcher de tirer des parallèles entre la guerre de Bosnie des années 1990 et le conflit syrien : des communautés religieuses multiples, la Russie soutenant l’un des belligérants, le monde occidental tergiversant sur le bien-fondé de soutenir la révolte de populations musulmanes réclamant plus de démocratie, des djihadistes de tous bords venant à la rescousse de leurs « frères » pour tenter d’infléchir un conflit inégal, des crimes contre l’humanité répétés, tardivement reconnus comme tels et enfin, parallèle étonnant, des médecins aux manettes de la répression. Radovan Karadzic, leader des Serbes de la Bosnie en guerre, était psychiatre et Bachar Al-Assad est ophtalmologue….

Comparables aussi sont les atrocités commises. Il y a vingt mois, on apprenait dans Le Monde que des enfants étaient torturés dans différentes villes syriennes. A Homs, on découvrait que les manifestants anti-régime blessés étaient arrachés de leurs lits d’hôpital pour être conduits dans des salles de torture et que les centres de soins parallèles créés pour les soigner étaient délibérément visés par les frappes gouvernementales
Différence notable cependant : durant le conflit bosniaque, les pays occidentaux ont largement ouvert leurs portes aux réfugiés qui fuyaient le conflit. Ce n’est pas le cas pour les Syriens : la majorité des deux millions de déplacés vivent en Jordanie, au Liban ou en Turquie et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) peine à les prendre en charge, faute de « générosité internationale ».

Rappelons que le président, François Hollande, s’est engagé mercredi dernier à ce que la France accueille dans les mois à venir 500 réfugiés syriens à la demande du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Il s’agit de réfugiés « dont la vulnérabilité nous aura été signalée par le HCR » (on croit rêver), a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay, Romain Nadal. « Au total depuis le début de la crise, près de 3 000 ressortissants syriens ont été accueillis en France », a-t-il précisé.

En comparaison, l’Allemagne va en accueillir 5 000 !
Il y a plus de 2,1 millions de réfugiés syriens, installés à 97 % dans les pays limitrophes (Liban, Jordanie, Irak, Turquie), selon le HCR !

Pour en savoir plus sur sur les pays qui soutiennent une saisine de la Cour pénale internationale
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