A Sotchi aussi, la liberté d’expression est un sport de combat !

Alors que la flamme olympique arrive à Moscou, et avant l’ouverture des Jeux olympiques d’hiver 2014 à Sotchi, le bilan de la Russie en matière de droits humains s’avère de plus en plus déplorable.
Le spectacle et la fanfare des cérémonies olympiques ne cacheront pas le fait que les droits humains fondamentaux sont foulés aux pieds alors qu’ils sont garantis par la Constitution russe et par les traités internationaux relatifs aux droits humains auxquels la Russie est partie.

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Corruption, travail clandestin, expulsions abusives d’habitants de la région, tous ces maux gangrènent le plus grand chantier du monde.
Mais le président Vladimir Poutine veut ces olympiades pour célébrer la grandeur de la Russie…

L’enquête à charge intitulée « QUAND POUTINE FAIT SES JEUX » diffusée sur ARTE mardi 28 janvier à 20H50 dévoile un projet kafkaïen guidé par des intérêts opaques, depuis la sélection du site jusqu’à des travaux aussi destructeurs que dispendieux.
(Rediffusion programmée jeudi 06.02 à 8h55)

Sotchi, au bord de la mer Noire, est l’une des villes balnéaires les plus populaires de Russie. En juillet 2007, la municipalité est désignée par le Comité international olympique (CIO) pour organiser les Jeux d’hiver de 2014.
Pourtant, bien des voix se sont élevées pour critiquer ce choix pour le moins surprenant.
Le site se trouve en effet dans une région au climat subtropical, où il ne neige que rarement.
Les villages montagneux de l’arrière-pays ne sont pas réputés pour leur domaine skiable.
Comment un dossier aussi médiocre a-t-il pu remporter les suffrages du CIO, notamment face à celui de Salzbourg, ville aux infrastructures de pointe et à la longue tradition de sports d’hiver ?

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Corruption et intimidation

La décision doit beaucoup à l’opiniâtreté de Vladimir Poutine, qui s’est entiché de Krasnaïa Poliana, station de prédilection des oligarques russes située non loin de Sotchi.

En sept ans, la ville balnéaire et ses alentours ont été défigurés par des chantiers monstres, au mépris de l’environnement et des populations, entre rejets de produits chimiques, décharges sauvages et expropriations des habitants.
Les intérêts financiers en jeu s’avèrent colossaux et la gestion du chantier reste opaque.
Et pour cause : on rapporte des faits de corruption systématique des fonctionnaires, de gigantesques détournements de fonds, en passant par des intimidations, menaces de mort et autres pratiques mafieuses.
L’opposant Garry Kasparov, l’homme d’affaires Valeri Morozov, réfugié à Londres après avoir été évincé du chantier, et des représentants d’organisations environnementales prennent la parole – à leurs risques et périls – pour dénoncer les pratiques du Kremlin.

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