Notre groupe local avait écrit et appelé à écrire pour Jabeur Mejri, tunisien arrêté le 5 mars 2012.
Nous nous réjouissons de sa libération (près de deux ans après jour pour jour)
Jabeur Mejri avait été arrêté et condamné à sept ans et demi d’emprisonnement pour de simples publications sur sa page Facebook, jugées « insultantes à l’égard de l’islam et des musulmans ».
Son seul espoir était une grâce présidentielle le 19 février dernier.
Pour autant, son affaire ne s’arrête pas là…
Un nouveau chef d’inculpation à son encontre, cette fois pour détournement de fond, a été déposé contre lui. La plainte aurait été déposée en juillet 2011 par son ancien employeur.
Jabeur Mejri nie formellement ces accusations et son avocat affirme qu’il n’y a aucune preuve à ce stade. Sa libération pourrait donc être seulement provisoire.
Amnesty International ne se prononce pas à ce stade sur cette affaire, mais craint que ce ne soit un moyen de renvoyer Jabeur en prison.
En effet, ce genre d’accusations de droit commun, destiné à maintenir des prisonniers politiques, dont des prisonniers d’opinion, était monnaie courante du temps de l’ancien président Ben Ali, destitué en janvier 2011.