Grand moment (désormais annuel) de démocratie du mouvement, l’Assemblée Générale de Saint Brieuc a réuni près de 700 militants.
Nous ne mentionnerons pas ici les travaux de groupe ni les moments propres à Amnesty mais partageons les moments de manifestation, les témoignages et tables rondes qui nous ont apportés expertises et paroles émouvantes…
Une bouée humaine lumineuse pour demander la protection des migrants qui fuient les conflits. Cette photo nous servira désormais de logo pour toute la campagne internationale « SOS Europe ».

La bouée géante « SOS Europe » au port de Saint-Brieuc. Crédits photo : EOLE PHOTO – V.Lessirard. Publiée dans Ouest France.

De gauche à droite : Anne Nerdrum, cordinatrice Russie à AIF, Dominique Curis (animatrice de la table ronde), Coordinatrice défenseurs des droits humains à AIF, Ksenia Kosenko, activiste et sœur de l’un des prisonniers d’opinion de Bolotnaïa, François Chabanel, interprète russe – français, Sergeï Nikitine, directeur d’Amnesty International en Russie
Nous avons accueilli, Sergueï NIKITIN, Directeur du bureau d’Amnesty International de Moscou, accompagné de Xsenia KOSENKO, sœur de Michaïl KOSENKO, emprisonné dans un centre psychiatrique en Russie pour avoir manifesté sur la place Bolotnaïa.
Depuis, Michaïl a été libéré mais sa sœur nous a révélé qu’il est étroitement surveillé par un médecin qui vérifie qu’il prend bien son traitement médical dont il n’a en réalité nul besoin.
Un renvoi aux années de guerre froide lorsque l’Union soviétique internait ses propres ressortissants qu’elle jugeait gênants dans des hôpitaux psychiatriques…


De gauche à droite : France Weyl, avocate au barreau de Paris, Sibel Agrali, directrice du centre Primo Levi ; Zakaria Moumni, champion du monde de boxe thaï, victime de tortures au Maroc, Alain Lesturgez (animateur de la table ronde), membre du CA d’AIF
Nous avons également écouté le témoignage bouleversant de Zacharia MOUMNI, jeune marocain champion du monde de boxe thaïe qui, pour avoir dénoncé la corruption de la royauté, a été arrêté à l’aéroport de Rabat l’an dernier, torturé pendant 4 jours et condamné à l’issue d’un simulacre de procès à des années d’emprisonnement.
Les actions conjuguées d’Amnesty International et d’autres ONG ont permis sa libération par la suite. Très déterminé dans sa quête de justice, Zacharia a refusé l’arrangement financier proposé par le roi qui avait reconnu « l’erreur » et a porté plainte contre l’état marocain en France.
Enfin, une surprise de taille… le témoignage d’une ancienne prisonnière polonaise, Eva KUBASIEWISCZ, condamnée à plusieurs années d’emprisonnement en 1982, au moment de l’avènement du syndicat Solidarnosc.
Elle avait été prise en charge, à l’époque, par le groupe de Saint-Brieuc, ce qui accéléra par la suite sa libération.
Comble de l’ironie, elle recevait tant de lettres que le Directeur de la prison dut mobiliser un employé à temps plein pour organiser le tri de la correspondance.
Tous nous ont chaleureusement remerciés… insistant sur le soutien indispensable que représentent les courriers envoyés aux autorités ainsi qu’aux prisonniers eux-mêmes !