Depuis le début de l’opération militaire dans la bande de Gaza, qui a commencé le 8 juillet, et en particulier depuis que les forces terrestres israéliennes sont entrées à Gaza, le 17 juillet,des ambulances et des installations médicales ont été attaquées dans la bande de Gaza.
Des dizaines de patients grièvement blessés mourront s’ils ne sont pas transférés de toute urgence dans des hôpitaux situés à l’extérieur de la bande de Gaza afin de bénéficier de soins spécialisés.
Bien que les autorités israéliennes refusent à Amnesty International tout accès à Gaza en courant à des ruses bureaucratiques, en le faisant dépendre de critères totalement déraisonnables et ce alors même que le décompte des morts ne cesse d’augmenter, Amnesty International a recueillis auprès de médecins, d’agents hospitaliers et d’ambulanciers, ainsi que du responsable des services d’ambulance de la bande de Gaza, témoignages et informations attestant que des équipes médicales tentant d’évacuer des personnes blessées dans les attaques israéliennes ont été prises pour cible à plusieurs reprises, en particulier depuis le 17 juillet.
Les équipes médicales ne peuvent atteindre les dizaines, voire les centaines de blessés se trouvant dans certaines
zones, surtout dans les districts de Rafah et Khan Younis, ni évacuer les morts.
Des hôpitaux et des centres médicaux ont été attaquésrécemment, notamment l’hôpital Al Najjar de Rafah,et l’hôpital Al Shifa de Gaza a reçu un appel d’avertissement, probablement de l’armée israélienne, le 1er août. Il était demandé d’évacuer un bâtiment accueillant des patients.
Dans toute la bande de Gaza, les hôpitaux connaissent des pénuries de combustible et d’électricité (qui se sont aggravées à la suite del’attaque menée par Israël contre la seule centrale électrique de Gaza, le 29 juillet), disposent d’un approvisionnement en eau insuffisant, et subissent des pénuries de médicaments de base et de matériel médical, qui découlent du blocus imposé par Israël depuis sept ans et se faisaient déjà sentir cruellement avant les hostilités actuelles.
Le ministère palestinien de la Santé a demandé que des dizaines de patients soient transférés de toute urgence vers des hôpitaux situés à l’extérieur de Gaza afin d’y recevoir les soins médicaux qui sont susceptibles de leur sauver la vie et ne peuvent leur être prodigués dans la bande de Gaza.
Exigeons la protection immédiate des patients et du personnel médical en écrivant au Premier Ministre Israélien en recopiant la lettre ci dessous… :
Monsieur le Premier ministre,
Benjamin Netanyahu
Office of the Prime Minister
3 Kaplan St.
PO Box 187
Kiryat Ben-Gurion
Jerusalem 91950, Israël
Courriel :
b.netanyahu@pmo.gov.il
Monsieur le Premier Ministre,
Je m’adresse à vous pour vous exprimer ma plus grande préoccupation concernant la situation désastreuse dans laquelle se trouvent les habitants de Gaza, en particulier des civils, dont un grand nombre de femmes et d’enfants, depuis le 8 juillet dernier.
Je vous demande instamment de faire en sorte que les installations médicales, les ambulances ainsi que le personnel médical et les urgentistes soient protégés pendant les hostilités en cours, que l’armée israélienne reçoive des ordres clairs réaffirmant le statut présumé civil des médecins et des établissements médicaux, et qu’une enquête pénale soit ouverte sur tous les cas dans lesquels Israël a ouvert le feu sur des médecins ou des centres de soin.
De plus, il est de votre devoir de veiller à ce que les ambulances, le personnel médical et les urgentistes aient accès en toute sécurité à l’ensemble des zones de la bande de Gaza afin de faciliter le transfert des blessés et des morts vers des hôpitaux, et à ce que les ambulances puissent circuler sans danger entre les hôpitaux dans l’ensemble de la bande de Gaza.
Enfin je vous demande de faciliter le transfert urgent des blessés et malades dans un état critique vers des hôpitaux situés à l’extérieur de la bande de Gaza afin qu’ils puissent bénéficier des soins spécialisés susceptibles de leur sauver la vie.
Toutes les attaques se déroulant dans le cadre des hostilités doivent respecter toutes les dispositions du droit international humanitaire, y compris l’obligation de proportionner les attaques et celle de procéder à une véritable sommation au préalable.
L’utilisation d’installations médicales à des fins militaires constitue une grave violation du droit international humanitaire.
Les tirs aveugles de roquettes constituent un crime de guerre mais Israël est tenu de protéger en toutes circonstances les hôpitaux et les autres établissements médicaux ainsi que les urgentistes, les ambulances et les patients.
Recevez Monsieur le Premier Ministre l’expression de mes respectueuses salutations

Interpellons également notre Président de la République F. Hollande pour lui demander que la France ne livre pas d’armes à Israël. Vous pouvez signer notre pétition à son adresse en cliquant sur le lien suivant :
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