Berlin mardi 28 octobre une conférence internationale consacrée « à la situation des réfugiés syriens (3 millions) et au renforcement de la stabilité dans la région ».
Il y a tout juste un an, la présidente d’Amnesty International France, Geneviève Garrigos, adressait une lettre ouverte au président de la République pour l’interpeller suite à l’annonce de l’accueil de 500 réfugiés syriens.
(500 réfugiés syriens ! Bien emmitoufflés sous nos couettes bien chaudes, ce chiffre donne encore des cauchemars !)
Un an après :
– plus de la moitié attendent toujours dans les pays voisins de la Syrie, qui reçoivent aujourd’hui la presque totalité des réfugiés
– plus personne ne parle de Bachar-el-Assad
– l’opération « Mare Nostrum » s’arrête, remplacée par l’opération Triton
– à Calais, de nombreux Syriens mènent une vie d’errance en attendant l’opportunité de passer en Angleterre. (Pour en savoir plus, cliquez ici)
– Et ce n’est pas fini comme nous le rapelle Sofia AMARA dans l’émission L’entretien sur France 24
« Devançant l’Iran et le Liban, le Pakistan, et ses 1,6 million de réfugiés principalement afghans, est le premier pays-hôte et également l’hôte du plus grand nombre de réfugiés au regard de sa capacité économique, avec 512 réfugiés pour 1 dollar de PIB par habitant, suivi par l’Ethiopie (336) et le Kenya (295).
Rapporté à la taille de sa population, c’est néanmoins le Liban qui abrite le plus de réfugiés : au pays du Cèdre, un habitant sur quatre détient aujourd’hui ce statut – il s’agit en grande majorité de Palestiniens, dont la présence dans les camps libanais remonte à 1948, et de Syriens, arrivés depuis que la guerre civile a éclatée en 2011. Du jamais vu depuis au moins trois décennies, quand la Somalie accueillit en 1980 deux millions de réfugiés éthiopiens, soit, à l’époque, un ratio de 328 réfugiés pour 1000 habitants.
A l’échelle des continents, c’est l’Asie, avec 3,5 millions de réfugiés sur son sol, qui en compte le plus, devant le Moyen-Orient (2,6 millions), l’Europe (1,8 millions) et l’Amérique (800.000). A noter enfin que 86% des réfugiés ont atterri dans des pays dits en développement, le pourcentage le plus élevé depuis vingt-deux ans. Une statistique à relier à la fin des conflits dans les Balkans, dont la plupart des réfugiés étaient absorbés par les pays développés. » – See more at: http://info.arte.tv/fr/dou-viennent-ils-ou-vont-ils#sthash.IhruyRhn.dpuf
Les Etats de l’Union européenne sont engagés à n’accueillir que 12.000 réfugiés vulnérables. DERISOIRE !
Une cinquantaine d’organisations non-gouvernementales (ONG) ont lancé lundi dernier un appel en faveur d’un doublement de l’aide humanitaire pour les réfugiés et ont réclamé des pays occidentaux – DANS LEUR TOTALITE ! – qu’ils accueillent au moins 180.000 réfugiés syriens supplémentaires.