ACTION URGENTE BURUNDI : Ecrire avant le 6 février 2015

BURUNDI : UN CÉLÈBRE JOURNALISTE DOIT ÊTRE RELÂCHÉ

Photo Bob Rugurika

Bob Rugurika, directeur de la Radio publique africaine (RPA), est détenu depuis le 20 janvier dernier, après avoir évoqué sur les ondes un rapport d’enquête sur le meurtre de trois nonnes italiennes en septembre 2014.

Bob Rugurika a été arrêté le 20 janvier 2015, après que des journalistes de la RPA ont évoqué en direct un rapport d’enquête sur le meurtre de trois nonnes italiennes. À l’antenne, un homme a expliqué qu’il avait pris part à ces événements et que des hauts responsables du renseignement étaient également impliqués.

Le 20 janvier, Bob Rugurika a été interrogé au bureau du procureur à Bujumbura. Après avoir refusé de révéler sa source, comme le souhaitait le procureur, cet homme a été arrêté et conduit à la prison de Mpimba, toujours dans la capitale. Il a été transféré deux jours plus tard vers la prison de Muramvya, à environ 30 kilomètres de Bujumbura. Il a passé le premier jour dans une cellule d’isolement. Sa famille, ses avocats et des collègues de la société civile lui ont rendu visite le 23 janvier.

Bob Rugurika risque d’être accusé de complicité de meurtre, d’obstruction à la justice en bafouant la confidentialité d’une enquête pénale, de protection d’un criminel et de manque de solidarité publique. Selon le système judiciaire burundais, le ministère public a 15 jours pour l’inculper devant un tribunal. Bob Rugurika défend les droits humains au travers de ses activités journalistiques. Au cours de ces dernières années, cet homme a été plusieurs fois menacé et harcelé, et sa récente arrestation semble motivée par des raisons politiques. Deux des chefs d’inculpation pouvant être retenus contre lui sont passibles de 20 ans d’emprisonnement chacun.

Bob Rugurika doit être libéré immédiatement en attendant les conclusions de l’enquête sur le meurtre des trois nonnes. La détention de cet homme ne constitue pas une restriction nécessaire ou proportionnée de son droit à la liberté d’expression. S’il reçoit l’ordre de révéler sa source, il doit pouvoir contester cette décision devant un tribunal tenant compte de la protection des informateurs dont bénéficient les journalistes.

ACTION RECOMMANDEE : lettre international / email / fax :

– exhortez les autorités à libérer Bob Rugurika en attendant les conclusions de l’enquête sur le meurtre des nonnes ;

– appelez-les à veiller à ce que cet homme continue d’avoir accès à un avocat et à sa famille en attendant sa libération ;

– rappelez-leur que le Burundi est partie à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples ainsi qu’au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et qu’il est par conséquent tenu de respecter le droit à la liberté d’expression.

MERCI D’ENVOYER VOS APPELS AVANT LE 6 FÉVRIER 2015 À :

Président du Burundi
Pierre Nkurunziza
Présidence de la République du Burundi
Boulevard de l’Uprona
BP 1870, Bujumbura, Burundi
Fax: +257 22 24 89 08
Courriel : president@burundi.bi
Formule d’appel : Monsieur le Président,

Ministre de la Justice
Pascal Barandagiye
Ministère de la Justice
BP 1305, Bujumbura, Burundi
Courriel : info@justice.gov.bi
Formule d’appel : Monsieur le Ministre,

Procureur général
Valentin Bagorikunda
Bureau du procureur général
BP 105, Bujumbura, Burundi
Fax : +257 22 27 30 53
Formule d’appel : Monsieur le Procureur général,

Copie à :

Ambassade du Burundi

10-12 rue de l’Orme, 75019 Paris
Tél : 01 45 20 60 61 – Fax : 01 45 20 02 54
Courriel : ambabu.paris@wanadoo.fr

Tarifs postaux pour le Burundi :
Lettre internationale (20 g) : 1,20 €

2 réflexions sur “ACTION URGENTE BURUNDI : Ecrire avant le 6 février 2015

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