« C’est la plus grave crise d’asile depuis la Seconde guerre mondiale, rappelle l’historien de l’immigration au CNRS Patrick Weil à La Croix. Elle est bien plus grave que celle que l’on a connue dans la décennie 90 lorsque les guerres de l’ex-Yougoslavie avaient provoqué de vastes mouvements de populations, mais sur des territoires circonscrits. »
On le sait depuis un bon moment déjà… aucun de nos pays n’avait jusque là été à la hauteur du désastre humanitaire que la situation nécessitait pourtant depuis plus de 4 ans. Il a fallut une photo pour déclencher l’émotion générale.
On se prend à regretter qu’aucun photographe ne soit passé par les plages de méditérannée un peu plus tôt… L’image n’a guère changé, l’émotion si… et elle a permis cet époustouflant week end allemand.
Espérons vivement que la conscience des autres pays – et notamment le nôtre – que l’on peut toujours qualifier de « riches » soit également en marche ; que l’on se penche un peu sérieusement sur des solutions chuchottées depuis des années comme par exemple l’achat d’un visa officiel d’un montant modique qui couperait court à bon nombre de passages clandestins dangereux et onéreux… et que l’on se prenne à considérer que cette « misère humaine » que l’on ne peut parait-il pas accueillir soit un état passager ou permanent selon la volonté que l’on voudra bien mettre à s’y atteler.
Allez encore un peu de courage les « politiques »… soyez à présent à la hauteur de votre indignation.
Signez ici l’Appel aux responsables des partis politiques français représentés au parlement
« Les milliers de personnes qui se pressent cet été aux portes de l’Europe ne sont pas des migrants indéfinis, note pour sa part le chercheur belge Marco Martiniello sur son blog. Ce sont des réfugiés comme nos grands-parents qui fuyaient la Belgique pour échapper aux Nazis. La politique à leur égard ne peut pas être une politique migratoire reposant sur leur éventuelle contribution à notre développement économique. Il s’agit d’une question éminemment humanitaire et politique. »
Vous trouverez ici un article de Guy Sorman paru dans le Monde le 3 septembre 2015
Parce que l’usage des mots n’est jamais anodin, vous trouverez sur ce lien un article de La Croix Les mots de la crise migratoire