L’Europe : le déshonneur + la crise !

Avec la « crise des réfugiés » ce qui est en jeu, c’est le principe même de la protection internationale pour ceux qui fuient la guerre et les persécutions.

Les dirigeants européens ont finalement délibérément choisi d’y répondre avec cynisme : renvois forcés des réfugiés plutôt que leur protection.

Pour plagier Churchill :

Vous avez voulu éviter la crise au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la crise.

Le cynisme d’un marchandage avec la Turquie sur le dos des réfugiés et des migrants plutôt que le respect du droit. Le vernis de légalité dont ils ont recouvert l’accord n’y change rien.

Un réfugié syrien ne sera accepté désormais par l’UE en provenance de la Turquie qu’à une condition : qu’un autre réfugié syrien arrivé en Grèce, au péril de sa vie, soit réexpédié vers la Turquie.

En contrepartie, l’UE ferme les yeux sur les conditions de vies indignes de la majorité des réfugiés en Turquie et sur les violations des droits humains dans ce pays.

Ce vendredi 18 mars, voici ce que l’Union européenne a conclu avec la Turquie :

– Toute personne, migrante ou réfugiée, qui a traversé la mer Egée irrégulièrement sera renvoyée, au final en Turqie.

– Pour chaque réfugié syrien renvoyé en Turquie, l’UE acceptera d’en accueillir un autre depuis la Turquie.

Pour respecter formellement les règles européennes et internationales, l’UE a acté que :

– La Turquie devenait un pays sûr pour les réfugiés

– Chaque situation ferait l’objet d’un examen individuel avant tout renvoi en Turquie.

Le « double discours » des dirigeants européens

Les chefs d’Etat européens sont empressés de recouvrir l’accord d’un vernis de légalité, après avoir été sévèrement critiqués pour la violation manifeste et flagrante du droit international et européen du projet qu’ils pensaient adopter.

En procédant de la sorte, ils ont donné l’impression d’être respectueux du droit.

Mais il n’en est rien.

Cet empressement à réintroduire des garanties pour les réfugiés ne cache pas cette terrible réalité : 

  • L’UE a volontairement tourné le dos aux réfugiés, en pleine crise mondiale de l’exil puisqu’elle va les renvoyer en Turquie.
  • L’UE a foulé aux pieds ses valeurs et ses propres règles en qualifiant la Turquie de pays sûr pour les réfugiés et les migrants alors que, sur place, tout montre que ce n’est pas le cas.
  • L’UE compte sur le système d’asile grec pour assurer le respect des droits des réfugiés et migrants, mais cet Etat est incapable – et ne le sera probablement pas avant des années – de protéger efficacement les réfugiés et migrants sur son sol.

Ce vendredi 18 mars, les dirigeants européens ont claqué la porte au nez des réfugiés syriens et d’autres pays qui n’ont jamais eu d’autre choix que de fuir de leur pays et n’ont d’autre besoin que d’être en sécurité.

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