Campagne de mobilisation : soutenez les médecins et hôpitaux à Alep
Raphaël Pitti est médecin, anesthésiste réanimateur, ancien médecin militaire, spécialiste en médecine de guerre, catholique ; il est actuellement chef du service de réanimation de la Polyclinique de Gentilly à Nancy.
Il s’est rendu en Syrie une dizaine de fois depuis 2012, pour enseigner la médecine de guerre et construire des structures médicales, en lien avec l’organisation UOSSM que nous avons soutenu à plusieurs reprises et pour laquelle notre groupe a organisé des collectes de fond au travers d’évènements culturels.
Il achevait il y a une quinzaine de jours un séjour au Kurdistan syrien et souligne l’urgente nécessité de fournir à la population et au personnel médical un appui tout autant psychiatrique que matériel.
Aujourd’hui, Raphaël Pitti est de retour de Syrie et nous raconte…
… que le dernier hôpital a été détruit après plus d’une heure de bombardements : « Tous les hôpitaux ont été détruits avec une volonté systématique et quand ils ne l’étaient pas complètement la première fois, ils revenaient une deuxième puis une troisième fois pour les détruire », dénonce le médecin.
Il raconte une scène glaçante où des sages-femmes ont sorti des bébés des couveuses parce qu’il n’était plus possible de les réchauffer : « Elles s’enlaçaient les unes contre les autres en train de pleurer parce que ces enfants étaient bien sûr condamnés à mort ».