GAY PRIDE 2015 La peine de mort est homophobe – STOP aux condamnations à mort des LGBTI !

Samedi 27 juin 2015, devenez bénévole ECPM pour la marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi, trans et intersexes (LGBTI) et prenez part à la campagne « La peine de mort est homophobe : Stop aux condamnations à mort des LGBTI ! »

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Cette année encore l’association ECPM (Ensemble Contre la Peine de Mort) défilera pour plaider l’abolition de la peine de mort pour homosexualité. Aujourd’hui ce sont encore 11 pays qui continuent de condamner à mort les personnes LGBTI en raison de leur sexualité et de leur identité : Afghanistan, Arabie saoudite, Brunei, Émirats arabes unis, Iran, Mauritanie, Nigeria, Pakistan, Soudan, Somalie et Yémen.

Afin de sensibiliser et d’informer les spectateurs sur la situation dans ces 11 pays, ECPM aura son char à la Gay Pride, composé notamment de potences grandeur nature.

• • Au nom de la liberté et des droits humains, ECPM défilera avec des centaines de milliers de personnes réunies à Paris le samedi 27 juin, pour défendre le droit à la vie de tous et clamer haut et fort : « STOP AUX CONDAMNATIONS A MORT DES LGBTI ! ».

A nos côtés, venez sensibiliser les spectateurs sur le cas de ces 11 pays : pour que le droit à la vie des LGBTI cesse d’être bafoué, pour que les 11 pays ciblés par notre campagne cessent de condamner à mort sur le motif de l’orientation sexuelle, pour que le crime d’homosexualité soit partout abrogé !

REJOIGNEZ-NOUS !
Plus nombreux nous serons,
plus notre message sera entendu !

• • Au programme, sensibilisation des marcheurs grâce à la distribution de tracts, bracelets, autocollants, portage de pancartes, et collecte d’adresses e-mail…

Venez rejoindre notre cortège
le samedi 27 juin
à partir de 13h30

Si vous êtes disponible, signalez-vous au plus vite par mail à : benevolat.ecpm@gmail.com

ou par téléphone auprès de Manon Torres au : 06 22 67 52 74


Association Ensemble contre la peine de mort
ECPM – ECPM – 69 rue Michelet, 93100 Montreuil
Tel : 01 57 63 03 57 Fax : 01 57 63 89 25

 

C’est le 27 juin 2015 que se déroulera cette année la Marche des Fiertés de Paris.

Départ à 14h au métro Luxembourg (Place Edmond Rostand). Mot d’ordre 2015 : « Multiples et indivisibles », défendant le projet d’une société inclusive et solidaire.

Le parcours : boulevard Saint Michel, boulevard Saint Germain, passage au Pont de Sully avec la récolte de fond pour financer la marche, puis place de la Bastille et enfin place de la République.
A noter qu’à 16h30, le cortège observera 3 minutes de silence pour marquer son soutien à la lutte contre le SIDA.

Un grand podium est traditionnellement installé place de la République. Concert live de 16h à 21h ! En 2013, le duo The Young Professionals s’était produit sur la place de la Bastille.

Et retrouvez ici le programme des soirées du week-end !

10 octobre : Journée mondiale contre la peine de mort

En 2014, la journée mondiale contre la peine de mort s’attaque à la situation des condamnés à mort atteints de troubles mentaux.

Amnesty International a recensé des cas de personnes qui souffrent de handicaps et ont été condamnés à mort ou exécutés dans des pays notamment le Japon mais aussi le Pakistan et les États-Unis. Si ces pays ne réforment pas de toute urgence leurs systèmes de justice pénale, de nombreuses personnes seront en danger.

L’altération de la santé mentale est un facteur critique à prendre en considération à toutes les étapes du processus de la peine capitale, de la commission du crime jusqu’à l’exécution de la personne condamnée.

Aujourd’hui encore, des personnes atteintes de troubles mentaux graves sont exécutées dans le monde bien que la majorité des États interdise cette pratique.

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Au Japon, par exemple, le Code de procédure pénale (article 479) prévoit une suspension de l’exécution des personnes considérées comme atteintes de démence.

Pourtant, Matsumoto Kenji a été condamné à mort en 1993 bien qu’il soit atteint d’un sévère handicap mental.

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Son handicap mental s’est notamment traduit par une inaptitude à suivre les débats lors de son procès et à comprendre la nature du châtiment auquel il a été condamné. De plus, Matsumoto Kenji a toujours eu de grandes difficultés à communiquer, y compris avec son avocat.

Pour signer notre pétition en faveur de Matsumoto Kenji, c’est ici.

Glenn FORD est libéré !

Reconnu coupable – par la justice de Louisiane – du meurtre d’un bijoutier en 1983, Glenn Ford a passé 30 ans de sa vie dans les couloirs de la mort… jusqu’à ce qu’un témoignage incriminant le bon tireur parvienne aux policiers fin 2013.

«Glenn Ford est la preuve vivante que notre système judiciaire est totalement vicié», a réagi Thenjiwe Tameika McHarris de la section américaine d’Amnesty International.

L’ex-détenu avait toujours affirmé qu’il ne pouvait pas être coupable car il n’était pas sur les lieux du crime.

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Des avocats inexpérimentés, la rétention inexpliquée de plusieurs éléments à décharge dont un rapport de police spécifiant l’heure du meurtre et apportant des précisions sur l’arme du crime, un jury exclusivement blanc, sont autant de facteurs d’explication pour qu’un noir américain soit, en Louisiane, condamné à la peine capitale pour meurtre…

Après avoir été dans l’attente de son exécution durant 30 ans, Glenn Ford a été libéré mardi.

À sa sortie de prison, il s’est dit heureux mais aussi aigri par ses années d’incarcération qui l’ont privé de ses fils qu’il n’a pas vu grandir.

Actuellement 83 hommes et 2 femmes attendent d’être exécutés dans les prisons de Louisiane.

10 octobre : journée internationale pour l’abolition de la peine de mort

Aujourd’hui même, un rassemblement abolitionniste est initié par l’association française Ensemble contre la peine de mort (ECPM) et réalisé avec le partenariat du Ministère des affaires étrangères, le Sénat et l’Assemblée nationale.

Le séminaire parlementaire s’inscrit dans la stratégie définie par le Premier Congrès régional sur la peine de mort (Rabat, 18 – 20 octobre 2012) et le 5e Congrès mondial contre la peine de mort (Madrid, 12 – 15 juin 2013). Ces deux forums internationaux ont initié la création au Maroc du premier réseau des parlementaires abolitionnistes et ont vivement encouragé le développement de l’action dans toute la région ANMO.

Une quarantaine de parlementaires représentent à Paris dix pays de la région ANMO : l’Algérie, l’Egypte, l’Irak, la Jordanie, le Liban, la Libye, le Maroc, la Mauritanie, la Tunisie et les Territoires Palestiniens. Le séminaire a l’ambition d’identifier des députés abolitionnistes de chaque pays et d’aider la structuration du futur réseau régional dont les priorités seront d’agir en complément de la société civile et de renforcer les propositions de loi. Cette rencontre internationale s’efforce à sortir certains députés abolitionnistes de la région ANMO de leur isolement et de favoriser leurs échanges.

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Vous trouverez sur ce lien une vidéo du témoignage de Jerry Givens, ex-chef des bourreaux de l’Etat de Virginie

Sur cet autre lien, la suite de ce même témoignage

Tout ou presque… sur Amnesty International et la peine de mort… Rapport, cartographie, documents…

Jour de colère ! Herman Wallace est mort

« Il ne faut pas dire qu’un acte froisse la conscience commune parce qu’il est criminel, mais qu’il est criminel parce qu’il froisse la conscience commune.
Nous le réprouvons pas parce qu’il est un crime, mail il est un crime parce que nous le réprouvons » Emile DURKHEIM

« Je peux vous dire que j’ai compris pourquoi l’oiseau en cage chante. Il ne chante pas pour exprimer son bonheur. Non, son chant est un acte de défi. Il chante parce qu’il sait que ses ennemis sont faibles. » Herman WALLACE

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Herman WALLACE a qui nous avions dédié le concert du vendredi 4 octobre est décédé… à peine 3 jours après sa libération !

Nous l’avons appris à la sortie du concert et même si nous nous doutions de la brièveté de sa durée de vie une fois sorti, cette annonce s’accompagne d’une grande bouffée de colère.

Colère parce qu’Herman Wallace, afro-américain, a été condamné en 1974 pour le meurtre d’un gardien de prison, Brent Miller, par un jury composé exclusivement d’hommes blancs et qu’ « aucune preuve ADN ne le reliait au crime, pas même le couteau ou les empreintes digitales sanglantes retrouvés sur le lieu du crime. Il a été démontré par la suite que la déclaration du témoin principal avait été achetée par l’État en l’échange de faveurs, dont sa grâce. »

Qu’elle est la probabilité dans ce pays pour qu’un noir dans le périmètre du cadavre d’un blanc soit jugé coupable avant même parfois de connaître l’existence du meurtre ?

Colère parce qu’Herman Wallace « Immédiatement après le meurtre, a été placé en isolement cellulaire, dans une cellule de deux mètres sur trois, et confiné dans cet espace extrêmement réduit 23 heures par jour. On lui refusait non seulement toute possibilité d’interactions sociales mais également toute participation à des programmes de travail, d’études, et de réhabilitation. Pendant ces 41 années passées à l’isolement, il n’était autorisé à sortir de sa cellule que durant sept heures par semaine, réparties entre la douche et des sessions passées seul dans une enceinte extérieure. Au regard du droit international, ces conditions constituent un traitement cruel, inhumain et dégradant. »

Quelle est donc cette arrogance monstrueuse et cet acharnement insondable d’infliger à un homme un tel châtiment ?

Colère encore parqu’Herman Wallace « Pour ajouter à l’injustice, s’est vu refuser un examen significatif des raisons ayant motivé cette décision. Depuis 1972, la commission de révision de la prison a réexaminé et reconfirmé plus de 160 fois la décision initiale de maintien à l’isolement d’Herman Wallace. Ces examens ne respectaient en aucun point les obligations de procédure régulière prévues par la Constitution selon lesquelles auraient dû être menées des évaluations du comportement d’Herman Wallace à intervalle régulier afin de déterminer si l’isolement était toujours justifié.
La décision des autorités pénitentiaires de maintenir Herman Wallace à l’isolement ne pouvait pas être justifiée par son comportement. Les registres de la prison indiquaient qu’il n’avait commis aucune infraction disciplinaire pendant ces décennies et le dossier de la prison relatif à sa santé mentale précisait qu’il ne représentait aucune menace ni pour lui-même, ni pour autrui. En 2006, le directeur de la prison d’Angola, Burt Cain, a considéré que son dossier disciplinaire impeccable n’était pas à prendre en compte, et il a déclaré : « Son dossier […] n’a guère d’importance. C’est sa condamnation initiale qui fait qu’il se trouve là où il est, et qu’il va y rester. »

Quelle est donc cette incompétence sans fond, ce système juridique qui permet à une poignée d’hommes durant 41 ans (!) de se jouer (sans preuve !) de la vie d’un autre ? Un seigneur sanguinaire de la féodalité ? Non, une Bloody democracy !

Herman Wallace n’a jamais cessé de clamer son innocence dans l’affaire du meurtre de Brent Miller.

Cette lamentable histoire – comme bien d’autres… – devrait nous permettre de nous interroger sur ce qu’est un crime ? De quel côté est-il ? Cette question est d’autant plus cruciale que le 10 octobre prochain, nous commémorerons la 11ème journée mondiale contre la peine de mort

« L’étude du crime est un des éléments de première importance pour connaître et mesurer les valeurs courantes dans une société » disait Henri Lévy-Bruhl (juriste et sociologue français, considéré comme l’un des fondateurs de la sociologie du droit moderne.)

Reste le rêve d’Herman Wallace, la maison dont y rêvait, la maison imaginée par un homme qui a passé 41 ans de sa vie confiné dans 5 m2 et dont Jackie Sumell a dessiné le plan, a réalisé une maquette et s’est promis de la construire… Un film retrace ce rêve de liberté « Herman’s House »

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Herman WALLACE : Libre après 42 ans d’injustice

Nous avons appris hier la libération d’Herman Wallace pour lequel nous avions tous signé en exigeant cet acte minimum d’humanité.

H. Wallace est un des « trois d’Angola » (avec Albert Woodfox et Robert King) dont nous avions exposé le cas sur ce lien et diffusé sa réponse à nos courriers.

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Pour mieux se rendre compte des conditions de détention à l’isolement, il faut lire cet article du Figaro

Le 1er octobre, le juge fédéral Jackson a cassé la condamnation d’Herman Wallace pour violation de ses droits constitutionnels et ordonné sa libération immédiate.
L’Etat de Louisiane a immédiatement fait appel de la décision, qui a été une nouvelle fois rejeté par le juge, dans la nuit de mardi à mercredi…

Il est aujourd’hui libre, mais mourant, après qu’un cancer du foie lui a été diagnostiqué en juin dernier.

Nicolas Krameyer d’Amnesty France nous affirme que – bien que malade – il est «pleinement conscient», «submergé de joie…. de retrouver ses proches…» et de «vivre ses derniers jours auprès d’eux, en homme libre». «Néanmoins, le fait que la justice ait triomphé à la dernière minute ne peut faire oublier les 42 ans d’injustice» qu’il a vécus, a nuancé Nicolas Krameyer.

Ci dessous, le courrier qu’Herman Wallace a adressé à Amnesty début septembre…

Samedi 31 août, j’ai été transféré à l’hôpital pour un bilan. On m’a informé que la chimiothérapie avait échoué et ne faisait qu’empirer les choses, de sorte qu’on a mis un terme à tout traitement. Les oncologistes ont déclaré que plus rien ne pouvait être fait pour moi au niveau médical, dans les limites des soins de base qu’ils ont l’autorisation d’administrer. Ils ont recommandé mon admission dans un hospice pour m’apporter autant de confort que possible pour mes derniers jours. On m’a donné deux mois à vivre.

Je veux que le monde sache que je suis un homme innocent et qu’Albert Woodfox est également innocent. Nous sommes deux parmi les milliers de prisonniers condamnés à tort qui sont retenus dans le Goulag américain. Nous nous associons à la douleur des familles de Brent Miller et des nombreuses autres victimes de meurtres qui ne pourront jamais faire le deuil de leurs proches à cause du système de justice pénal injuste de ce pays. Nous nous associons à la douleur des familles de ceux qui ont été injustement accusés et qui souffrent également de la perte d’un proche.

Sur l’ensemble, seule une poignée de prisonniers a réussi à tenir pendant ces longues et terribles années d’isolement cellulaire, comme celles qu’Albert et moi ont vécues. L’État a peut-être bien volé ma vie, mais mon esprit poursuivra le combat auprès d’Albert et des nombreux camarades qui nous ont rejoints au fil du temps ici, au fond du gouffre.

En 1970, j’ai fait le serment de consacrer ma vie à servir le peuple, et même si je suis à terre, je reste à votre service. Je veux tous vous remercier, vous, mes soutiens dévoués, pour m’avoir accompagné jusqu’à la fin.

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